INTRODUCTION
C’est aux sommets des montagnes que l’air est pur. Là où l’eau ruisselle des pentes, peu nombreux sont ceux qui s’y rendent afin de profiter de l’éclatant soleil et de la beauté du panorama. Dans la vallée, l’air est vicié, l’eau stagne dans les marécages, les ombres des falaises réduisent la perception et la nuit vient vite envahir les plaines.
La vie enivrante et libre se passe là-haut dans les montagnes, difficiles d’accès, et, pour s’y rendre, l’esprit doit se défaire de son indolence. Cependant, par facilité, toute l’activité de l’homme trouve sa complaisance dans les villes de la vallée.
Ainsi, la clarté n’est point connue de ceux qui demeurent dans l’ombre des plaines. Ils s’imaginent depuis cet endroit le bienfait de l’ensoleillement des sommets, tout en le désirant sans jamais y être pour respirer l’air pur ; trop occupés aux affaires de leurs désirs.
Ceux-là s’excusent de leur manque de gaieté par le fait d’être occupés à la désirer. Cette activité semble être le drame d’une quête sans réponse à laquelle l’homme s’est consacré durant des vies entières. Il s’enlise, accablé, pris dans l’ornière de ses propres espoirs d’acquérir une existence sublime.
Ce livre tente d’éclairer le labyrinthe complexe de l’existence, où des décennies d’agrégats se sont empilées à l’insu de la réelle nature humaine.
Avis
Il n’y a pas encore d’avis.